Participants : Christian Morel (Kiki) et Yves.
Rdv à 9h à la boulangerie. Je charge le matériel dans le Pick-up 4x4 de Kiki. Il y en a plus qu’il n’en faut.
Nous nous arrêtons au parking de Kourou pour déposer un bidon dont j’ai réparé les poignées et direction Baïkonour.
La grosse barre à mine sera utilisée exclusivement. Christian réduira en morceaux quelques blocs un peu trop gros pour être sortis du fond du trou qui est étroit. Nous tirons beaucoup de sceaux de pierres et de terre. En fin de matinée, un vide se dégage au sud à -3m.
Après avoir cassé la croûte assez brièvement car l’impatience de voir ce qu’il y a derrière est là. Nous remontons les 50m qui nous séparent du 4x4 et continuons notre œuvre. Un vide assez important devient visible, d’un mètre ou deux de profondeur, avec 2 a 3m de développement et colmatage de terre au fond. Il y a aussi du vide sous nos pieds entre les cailloux et vers l’ouest, et vers le nord aussi ;
Nous ne savons pas très bien où est la suite. Un effondrement de pierres se produit au nord, dégageant un vide. Derrière, il y a des empilements. Nous sommes dans un lapiaz qui a été comblé pour aménager des terrasses. L’endroit est à un croisement de failles. Je peux profiter de l’espace dégagé pour descendre d’un mètre et évacuer plus rapidement ce qui nous gêne.
Face à moi, il y a un bout de galerie coupée par une faille. Je peux bientôt descendre dedans. A droite il y a un remplissage de remblais, à gauche c’est dégagé et non loin un puits s’ouvre, étroit et concrétionné. J’appelle Kiki sans lui donné d’autres détails que : « Viens voir ! »
Massette et burin rentrent en jeu. Quelques blocs nous barrent l’accès au puits. Mais Kiki, tel Roland à Roncevaux assène de terrible coups à la pauvre roche et la réduit en petits morceaux. Il n’y a plus qu’à s’engager dans un espace à la dimension d’un corps humain, descendant sur 5 ou 6m. Bientôt je prends la même route que Christian avec une petite pensée pour le retour.
C’est étroit et il n’y a pas beaucoup de prises : la remontée ne sera pas très confortable.
Nous débouchons sur un réseau de failles et en faisant vite le tour, nous sommes à environ -12m.
Il y a aussi des cheminées et beaucoup de pierres obstruant certains endroits.
Les paysans d’un autre siècle les y ont déversés par tombeaux.
Lors de la désobstruction, nous avons rencontré des tessons de poteries et des morceaux de briques ou de tuiles. Il n’est pas possible de ne pas avoir de pensées pour ceux qui, en un autre temps ont vécu ici.
En tous cas, des cailloux, ça, ils en avaient !
Je remonte chercher mes bâtons d’encens et redescends en même temps le burin et la massette afin d’entreprendre la chasse aux courants d’air.
J’ai beau fouillé le moindre interstice, je ne trouve pas grand-chose de significatif.
A un moment, je m’engage au fond de la faille la plus profonde et vois la fumée de l’encens qui part devant moi vers le fond.
Je l’incruste ensuite dans un espace étroit et en haut d’une fissure impénétrable, dans l’état, il y aune petite ouverture. Elle se dirige en direction de la rivière. S’il y a quelque chose ; ça paraît ne pouvoir qu’être là…