Quelques belles verticales nous trottaient dans la tête, le GAS les a faites.
La finalité se trouvant au pays Basque, une étape, un échauffement s'impose. Rabanel va ouvrir le bal. Nous y arrivons en début d'après midi après 2 bonnes heures de voiture et 25 mn de marche. Le gouffre est beau et nous motive ! Au fond du puits nous sommes dans une grande salle, sur un large cône d'éboulis qu'il faut descendre pour commencer la visite. Ce sera d'abord la galerie du renard, pas bien longue puisque nous arrivons rapidement devant le P25 qui aurait dû nous permettre d'aller au fond, ce que nous ne ferons pas faute de corde... À notre décharge ce n'était pas le but de la visite. Nous revenons sur nos pas pour faire l'escalade E28 du réseau du SCL et descendons sur les fesses le toboggan jusqu'à la tête du P13 où nous nous arrêtons n'ayant pas plus de corde que pour le P25 précédent... Nous n'avons plus qu'à ressortir, retourner à la voiture et rejoindre l'étape suivante à un peu plus d'une heure de route.
Le GPS s'occupe de tout et sommes bien contents d'arriver dans un joli champ, idéal pour notre bivouac, à 2 mn de marche du Mas Raynal. Il ne fait pas encore nuit, nous en profitons pour chercher et repérer la potence, porte d'accès à notre balade du lendemain. De la surface nous entendons la rivière qui coule au fond du P100. Le lendemain justement, nous sommes à 08h00 au bord du trou bien décidés à tester le gros morceau de cornière scellé dans la paroi qui sert de potence. L'équipement est plaisant et nous prenons rapidement pied sur un gros IPN posé en travers du torrent. Nous rejoignons la berge en passant entre les rochers et allons voir l'aval, puis l'amont où se trouve un impressionnant barrage en béton. La visite terminée, nous remontons, déséquipons et mangeons avant de prendre la route pour le pays Basque qui sera le clou du we.
Col d'Aphanize ou d'Aphanicé (c'est selon), nous y sommes en fin d'après-midi accueillis par les moutons, les vaches et les chevaux. Au bord de la route nous voyons la doline effondrée entourée de fil de fer barbelé, qui nous faisait rêver depuis quelques temps déjà. Le gouffre d'Apanice (là encore on ne se battra pas pour l'orthographe...) est là ! Nous y sommes ! On profite un peu du paysage, on descend dans le fond de la doline voir un peu l'allure du trou et après un moment de réflexion on se dit qu'il est un peu tôt pour installer le bivouac et que ce serait une bonne idée que d'équiper les premiers puits. Ce sera ça de moins à porter le lendemain. À 18h00 nous lui rentrons dedans. Le premier ressaut d'une vingtaine de mètres franchis, nous sommes devant le 1 er puits, beau P56, suivi d'un P41, les 2 s'enchainent bien et nous arrivons dans une zone de méandres ou s'intercalent un petit puits où il faut penduler pour trouver la suite et le P17 qui conclue la 1 ère partie du gouffre avant le Graaaand puits.... On ne lui voit pas le fond, on l'a admiré, on repère les amarrages et on se dit qu'il faut remonter mais qu'il ne perd rien pour attendre, demain il y passe !... Quand nous ressortons un peu après 20h00, la nuit tombe, il est temps de manger, jeter les tentes et rêver à ce qui nous attend ? La suite est pour Édouard.
Le lendemain Thibault et Camille du escandaou (SCPA) sont aussi présent on descend les 2 gros sherpas avec 2 cordes de 200 m en 8,5mm et un bout de 30 m pour le fond du fond, la descente fut rapide jusqu'au grand puits, Edouard récupère les 2 sherpas et s'élance dans le P328 ! Roche noire, large, impressionnant!! raboutage de corde a 160 mètres du fond en plein vide... le descendeur chauffe faisant évaporer l'eau de la corde mouillée, le libre retenti dans le puits et Edouard repart pour équiper le reste de la grotte , il manque 2 mètres de cordes pour toucher le fond heureusement ça se désescalade ! Et nous voilà au fond du gouffre de d'Aphanicé a -504 mètres ! Christophe remonte en premier suivit de Camille, on remonte à 2 sur les cordes, les deux déséquipeurs s'attendent à la niche pour installer une micro trac pour remonter la corde.
Sortie du puits des pirates, Christophe et Thibault avec les deux sherpas plein remontent à la surface. Camille prend la suite du déséquipement accompagnée d' Edouard.
Sortie de toute l'équipe sous le soleil des Arbailles vers 17h. Ce qui fait une explo d'environ 8h !
Une petite bière dans le champ avec les chevaux au bord du trou pour terminer ce long week-end de grandes verticales.
Christophe et Edouard