Participants : Franck, Yves, Laurent
Laurent part en tête vers 11h30. Franck double Yves en bas du puits François, alors qu'il évacue la surchauffe de la texair. Il en profite pour se pencher un peu sur les écoulements d'eau entre l'étroiture et l'escalade. En bas de celle-ci, il repère un méandre. C'est sans doute par là que le son passe. IL repère ensuite la sortie en dessous de l'épée de Damoclès, à gauche de la dev.
Quand Yves rejoint Franck, la topographie du font est presque terminée. L'utilisation des instruments dans cet environnement boueux est assez délicate et malgré le manque de pluies sur le plateau durant les deux mois d'été, la cascade coule toujours ainsi que l'arrivée d'eau dans le boyau.
Laurent au milieu de la conduite forcée, y va avec entrain à la massette. Franck note un certain enthousiasme dans la résonance des coups... L'enthousiasme était au labeur, mais seul son bras peut pénétrer dans le double fond dans lequel l'eau disparaît.
En dernier recours, il dépasse le terminus de Franck de trois mètres (voir article du 14 mai : « cyclo première et fin ? »), agrandit le colmatage de boue à la main, et réussit à passer !
Le plafond est de moins en moins haut et après environ cinq mètres de progression, il bute sur une vasque d'eau d'un mètre de diamètre. Le plafond est à vingt cinq centimètres et derrière il semblerait que la progression soit encore possible !... Mais le risque de s'engluer dans cette vasque à 30m de l'entrée du boyau, seul en sachant qu'en cas de problème nous ne l'entendrons pas, lui fait rebrousser chemin.
De retour dans la salle, il nous avouera qu'il faudrait être cinglé pour aller plus loin !
Il est trempé, et son casque est tellement recouvert de boue, qu'il a pensé plusieurs fois être tombé en panne de lumière !...
Franck fait une dernière visée dans le boyau, pendant que Yves repart en tête, se chargeant des cordes qui traînent dans le puits Dominique au fil de sa remontée.
Il attend une bonne demie heure au bas du puits Marina pour faire le point et reprendre un kit éventuel et se fait doubler par Franck chargé d'un gros sac qui lui explique qu'avec Laurent, ils ont déséquipé le puits Dominique et le p50 avec la grande vire.
Au bas de l'escalade, Yves appelle Laurent dans le méandre qui lui répond comme si il était à quelques mètres. Yves lui fait remarqué comme « on entend bien » et poursuis sa progression rapidement pour ne pas se faire pousser au cul. Malheureusement pour Laurent, il ne poursuit pas la conversation...
Au fil de sa progression, il observe de nouveau les éventualités d'une suite dans ce secteur. Il franchit l'étroiture sans problème et attaque la remontée sur corde du p80. Il entend batailler au fond l'énergumène qui est à sa poursuite et attaque le grand fractio pour que Laurent ne reste pas une éternité à attendre en bas, mais il ne voit rien sortir. Ce qu'il a dû entendre, c'est sans doute Franck qui se battait avec son kit dans la banane comme un bourrin. Yves ne voit toujours rien sortir de l'étroiture et vu la rapidité de Laurent ce n'est pas normal. Il se perd en expectative. Vu sa côte flottante heurtée dans une glissade la semaine dernière, qui le gêne pas mal, vu les sur chauds dans la texair qui l'épuisent, vu son crawl qui dérape, il ne se sens pas trop de redescendre et repasser les étroitures pour rien. L'attente s'éternise, l'inquiétude monte. Que dois-il faire ?...C'est avec soulagement qu'il entend marmonner au fond du puits. Monsieur a voulu remonter les cordes sans défaire les nœuds !
Ce qui a eut pour effet de le bloquer dans l'étroiture du haut du P160, avec deux fois 60M de cordes tendues sous lui !!!
A 19h, tout le monde est dehors et le cyclo à moitié déséquiper a été prolongé de 8M en première. La topographie sera bientôt publiée sur ce blog !
En attendant voici l'article de Var Matin