Participants : Laure, Franck et Yves.
RDV au parking sur le plateau à 11h. Pendant que nous mangeons, le club de Sanary vient à passer et s’arrête un moment. Traditionnelle et agréable rencontre sur le plateau.
Franck a un kit de matériel topo prêté par Pierrot, moi un kit étroiture avec une corde de 40 et une 20m. Nous remplaçons la main courante au dessus du puits après l’étroiture du fond du puits François après avoir passés la flaque rafraîchissante. La corde avait pris un vilain coup de vieux dans la chaussette.
Franck et Laure passent devant. Je change la dernière corde du puits dominique. Elle n’allait pas jusqu’au bout. Les derniers mètres se faisaient en désescalade ce qui était un peu risqué en remontant avec un kit.
Je fume (pardon Evin), une cigarette avant de m’engager dans le méandre rasqueux. Cette fois, je suis équipé d’une texer. Ca glisse bien, c’est solide, et l’eau ne passe pas à travers. Dans des conditions aussi austers, cet ancien matériel est toujours d’actualité.
Au fond de la faille, je m’engage dans le passage désobstrué. La sortie est un peu étroite. Sur une lame de rocher, je repère un trou où une sangle suffirait à donner une bonne prise pour sortir de là. Je m’engage dans la boue. La main courante de Laurent est bien venue dans cette étroite patinoire. J’ai du mal à reconnaître mon descendeur dans le paquet de boue qui pend mon côté. Lorsque j’arrive à la cascade tout est fini. Franck vient de remonter, il vous racontera le boyau. Il y a beaucoup moins d’eau. La cascade coule toujours mais avec un débit plus faible. De toute manière, elle ne peut pas être énorme. Le griffon par où elle sort n’est pas plus gros qu’une main. L’eau descend sur 2m50 et s’engage dans un méandre.
L’excès de boue nous dissuade de sortir le matériel de topographie. Nous la ferons avec les longueurs de corde. Nous déséquipons et je laisse la corde au bas du puits Dominique au cas où un amateur aurait envie de faire la suite avant que nous ne déséquipions le tout. Dans le puits Marina, la courroie de mon pantin lâche. Je m’arrête un peu plus loin pour tenter une réparation de fortune. J’envisage mal la remontée de la banane avec un kit conséquent sans bloqueur de pied.
Grâce à un mini couteau acheté chez David, l’opération sera une réussite. Puis ce sera le croll qui donnera des signes de faiblesse. La boue est venue à bout de la fermeture éclair de ma bury. Franck et Laurent en sont au même point. Le cyclo est un grand destructeur de matériel.
Pendant que Laure et Franck m’attendent parce qu’ils ont pris un peu d’avance, les sanaryens sont repassés. Plus tard, nous aurons la visite des gardes de l’ONF. Ils avaient déjà vu ma voiture peu de temps avant. Nous les recroiseront en descendent.
Yves
Nous arrivons à la cascade vers 15h. Laure qui depuis plusieurs jours ne dort plus qu’en rêvant aux éventuels puits arrosés et autres salles que nous pourrions trouver au fond de ce boyau, s’engage la première. J’en profite pour faire un petit film (lien en fin d’article). Cette fois, elle avance avec une corde attachée à son baudrier. Elle fait 5m de plus que la dernière fois et butte sur un rétrécissement. Le retour en marche arrière et la sortie sont toujours aussi galère. Pour ma part, je décide de m’engager juste en combi avec la corde en main. Je passe le rétrécissement, avec difficulté, derrière, ça continue.
Laure avec qui j’essais de rester en communication m’entend de moins en moins. A ce moment, mon cœur s’emballe un peu !... Si le retour doit se faire en marche arrière, ça va être chaud !!
Fort heureusement, je trouve quelques mètres plus loin, un gonflement du méandre où j’arrive à faire demi-tour.
J’en informe Laure en criant car elle ne m’entend presque plus. Pendant cette manœuvre, l’eau finit de me tremper et la boue s’infiltre dans ma combi et dans mon casque… Mais re-motivé par la perspective d’un retour « facile », je poursuis ma progression. A 3m du fond, le plafond s’abaisse à nouveau sur un colmatage de boue où se trouve une lucarne de 15 x 15cm. Sous moi, il n’y a plus d’eau. Je dois reculer de 5 ou 6 m pour la retrouver s’infiltrant dans le sol. Je gratte un peu et réussit à ouvrir un trou gros comme la main. L’eau s’y engouffre volontiers. Le sol est très fin, mais sans massette, je n’arrive pas à grand-chose. Je décide alors de rebrousser chemin. Quand je sors du boyau, Yves a rejoint Laure qui commence à avoir bien froid. Nous ne nous attarderons donc pas.
En conclusion, à chaud, au sortir de l’explo, il reste peu d’espoir de suite.
Nous avons quand même battu le record de profondeur du var en explorant en première 20 m de faille, un puits de 10m, une salle avec une cascade et 25m de conduite forcée.
Mais au bout de quelques jours, après que les stigmates de l’exploration se sont estompés, l’envie d’aller mettre quelques coups de massette dans ce plancher nous reprend ! A suivre…
Franck
Pour la vidéo, cliquez sur ce lien
http://galamaoud.free.fr/Pointe%20au%20Cyclo%20Le%20Clip.wmv
Nous savons maintenant pouquoi Yves passe partout... Il se déforme!!
La déception est palpable...