Actualités du club spéléo de Carqueiranne
Elle vous suivra partout dans vos activités de pleine nature !
Camp canyon/spéléo à Mallorca avec le club du GAS
Çà fait un an, que j’entends parler de Mallorca par Estelle et Arnaud, de l’endroit qui est exceptionnel. Malheureusement Estelle ne pourra se joindre à nous pour blessure. J’aurais une pensée pour elle à la sortie du canyon de Mortitx, tellement elle m’en avait parlé, vignes, vin…. Estelle il va falloir revoir ta description, car c’est encore plus beau en vrai. Merci à toi pour avoir fait le relais secours durant toute la semaine.
Nous avons monté le projet, le bateau, la location, le groupe. Tout s’est fait assez vite, c’est l’Europe, c’est facile. Au niveau matos, on a la chance d’être bien fournie au club, chacun a ajusté son matos. Dernier conseil, nous voilà parti.
Petite présentation de l’équipe :
Arnaud,
c’est le guidos, il fait tellement de canyon par an que c’est la nature qui s’adapte à sa pratique. Il est prêt avant toi, son sac ne pèse rien, pourtant il a plus de matériel que toi, bon c’est du solide. Il aime les chemins de chèvres, a peine cairné, sur les lignes de crêtes…et s’y perdre de longues heures pour profiter du paysage et arriver rincer le soir.
Zoé, c’est la fille d’Arnaud, c’était notre petite fleur de printemps, elle écoute les oiseaux, les crapeaux et tous autres animaux de la faune. Elle a un objet fétiche, c’est sa serviette microfibre dans laquelle elle peut se blottir, elle est grande, très grande, elle en parle avec grand amour. N’hésitez pas à lui en parler.
Christophe,
c’est notre ancien qui envoi du pâté, il met à l’amende pas mal de monde. On le fait passer pour quelqu’un qui est à cheval sur les horaires, l’heure c’est l’heure. Mais en fait, il est comme tout le monde, un matin nous l’avons attendu : la carte Pokémon picatchu gold ne vaut rien contre cette info. Compter sur moi pour l’utiliser à bon escient dans le futur.
Margot,
c’est carré, enfin non, avec beaucoup de ronds dans les angles, 20 ans de CAF Brignoles (club alpin français), ça ne rigole pas, n’allez pas mélanger les carottes avec les radis, les carottes c’est avec les carottes... Elle connait déjà Mallorca, déjà fait en 2022, elle nous guidera de bons conseils (lol) tout au long du séjour. Adepte du mouvement de pensée « the power of positive thinking », elle nous guidera aussi spirituellement. Brignoles-Majorques, il n’y a qu’un pas.
Et puis moi, Paul, débutant en canyon, la chance du débutant : j’avais un bidon étanche… pas étanche, j’ai cramé ma lampe qui était censée être étanche, puis l’accu de ma lampe de secours…dès le premier soir j’étais sur la lampe de secours de la lampe de secours, bref au cyalume. On parlera de mes chaussures neuves, les fameuses chaussures style « mouton à cinq pattes » qui allaient révolutionner les sports d’eaux vives…que j’ai cramée en 5 jours. En bon débutant j’avais un sac qui pesait un âne mort mais c’était cool, mais l’image du bourrin risque de perdurer.
Fini les présentations et place au trip :
Sans trop d’avis sur cette île des Baléares, je m’attendais à une copie d’Ibiza, mais rien à voir. Elle dispose d’une petite chaîne de montagnes classée au patrimoine mondial de l’UNESCO : la Serra de Tramuntana. C’est un gros bloc de calcaire ; les rochers sont abrasifs, la terre est pauvre, la végétation est rustique, les oliviers s’étendent à perte de vue sur des restanques dans des endroits improbables, alimentés par des systèmes ancestraux de canalisation d’eau. Comme beaucoup d’îles méditerranéennes, on imagine bien la dureté de la vie avant l’ère moderne.
En fonction de la météo, nous avons alterné entre canyoning, spéléologie et tourisme : orages, ressac de la mer pour la sortie de certains canyons ou l’entrée dans une grotte marine. Nous avons bien appréhendé la météo et les horaires, ce qui nous a permis de faire tout ce que nous avions prévu dans le temps impartit.
À peine arrivés, nous sommes allés nous baigner dans la grotte de Cova des Coloms de Cala Falco. Petite mise en bouche pour travailler les automatismes, 40min de marche, petit rappel de 25 m en plein vide jusqu’à la mer. L’entrée se fait par une voûte mouillante, il y avait un peu de ressac, le passage est un peu sportif. A l’intérieur c’est incroyable, des bassins avec une eau limpide, nous nageons dans une eau turquoise, des concrétions tout autour, la semaine commence bien. Nous ressortons, la sortie se fait par une plage après 200 m de nage.
Le lendemain, nous avons enchaîné avec le canyon de Na Mora ; 1h15 de marche d’approche (tarif minimum de marche pour les canyons sympas) la sortie se fait par la mer, une nage de 300 m, et 1h de rando retour (çà c’est la théorie). Ce jour-là, malgré une météo clémente, le ressac provoqué par la houle était trop important pour s’engager et sortir en pleine mer. Nous avons donc remonté le canyon de moitié pour aller chercher l’échappatoire mais seul Arnaud et Christophe avaient son matos de remontée (petite note avoir toujours son matos de remontée), des cordes sont disposées en fixe dans ce canyon car ça arrive souvent. On remonte la moitié du canyon pour aller chercher l’échappatoire, le chemin est clair, çà grimpe jusqu’à la ligne de crête. On divise le groupe en deux, un pour aller jusqu’au port de Soller et l’autre qui va chercher les voitures. Le 1er groupe mettra 1h30 pour rejoindre le port de Soller après 30 min pour rejoindre la ligne de crête, le deuxième groupe mettra 3h pour récupérer les voitures par des chemins inextricables qui n’en sont pas. Bilan, le plus simple est de remonter complètement le canyon pour rejoindre la voiture. Retour 20h à la maison, ce sera le tarif horaire pour la semaine.
Le mardi, la météo n’était pas terrible. Aucun problème nous irons en spéléo, nous sommes allés visiter l’aven de S’Embut, réputée pour ses très belles concrétions et nous ne fûmes pas déçus. Très facile d’accès, 20 min de marche d’approche, une petite spéléo (-80m) avec un maximum de visuel dans des grands volumes. L’après-midi nous ferons un peu de tourisme avec la visite de la vieille ville de Palma et la visite du palais royal de l’Almeida.
Mercredi, nous sommes allés dans le canyon le plus emblématique de l’île, Sa Fosca (classé dans les 10 canyons les plus beaux du monde : subjectif). L’accès se fait par une via ferrata très bien équipée, sur une falaise de plus de 200 m, qui constitue aussi l’échappatoire de la première partie du canyon, lequel est sec. Plus nous descendons, plus l’obscurité s’installe. Nous atteignons le fond, entre deux falaises très resserrées : nous nous sentons tout petits face aux montagnes environnantes.
Là, nous sommes dans l’exceptionnel : les volumes sont gigantesques (une pensée pour ceux qui ont réalisé la première). Le décor semble tout droit sorti d’un film Jurassic Park. Le temps est suspendu, nous avons quitté le monde des hommes. Bien que la nature soit brute, elle reste voluptueuse et rassurante. Je ressens comme une sagesse, comme si, ce jour-là, la montagne acceptait notre passage.
La lampe frontale est obligatoire : une partie du canyon se parcourt dans l’obscurité totale (pendant deux heures), la routine pour un spéléo. Ce fut vraiment une expérience incroyable.
À la sortie, il reste encore 1h30 de marche dans la rivière (pas de tout repos) pour quitter complètement le canyon et arriver à la très célèbre plage de Sa Calobra. Au fur et à mesure de notre progression, nous croisons de plus en plus de monde. Les gens nous regardaient comme si nous venions d’une autre planète.
Ce jour-là pour éviter de mouiller ma clef de voiture une seconde fois, j’ai retiré la carte électronique pour la mettre au sec dans l’autre voiture au début de canyon. Bref, elle démarrait plus car elle ne reconnaissait plus la clef, on a fait du stop pour récupérer l’autre voiture. Anticipation du matin qui n’a servi à rien, merci Paul. Nous sommes rentrés à 20h.
Jeudi, journée chill : petit canyon de Coanegra, 15 min de marche d’approche, il nous a permis de peaufiner notre technique, de restituer ce qu’on a appris les jours précédents, débrayage, main courante…puis retour avec une marche a un bon rythme d’1h15. L’après-midi, petite sieste, puis visite de la vieille ville d’Alciuda.
Vendredi, le mauvais temps est annoncé toute la journée. Nous irons faire la grotte de Cova de Sa Campana, avec pour objectif d’atteindre le siphon à -300 m. Une belle marche d’approche de 45 min-1h avec les kits. Ce sont de grands volumes, pas aussi beaux qu’on le vante dans le topo, mais la marche d’approche vaut le détour. Bien équipée jusqu’à la grande salle à -180 m, ensuite c’est du monopoint vieillissant rouillé, pas évident de poser des amarrages naturels pour éviter que les cordes frottent. Beaucoup moins pratiquée, cette partie de la grotte a mis quelques voyants au orange dans le groupe pour continuer en toute sécurité. Nous nous arrêterons au point -253 m, car l’équipement devenait vraiment limite. Nous reviendrons pour aller au fond. Ensuite nous irons nous prélasser dans une belle crique bordée d’oliviers sur la plage de Cala Tuent.
Samedi, la météo s’améliore. Nous irons faire le très beau canyon de Mortitx, qui a un petit air de Corse. La marche d’approche est magnifique mais exigeante, à travers les vignes et les oliviers, puis une marche dans la rivière. L’entrée du canyon est sublime, il y a de très belles vasques jusqu’à la mer ou nous irons nous baigner. La sortie se fait par une via ferrata assez aérienne qui nous permet de remonter la falaise, elle est très bien équipée. Pour clôturer la fin jusqu’à l’entrée du canyon, il faut traverser un champ incroyable de Tsingy. Il nous restera 1h30 de marche retour jusqu’à la voiture.
Dimanche, avant de prendre le bateau, nous ferons un tour dans la grotte de Cova de Na Mitjana, très facile d’accès. Marche d’approche de 40 min en bord de mer, un petit puit de 4m et on en prend plein les mirettes. Par contre le dresscode c’est maillot de bain et chemise, ambiance plage, attention à ne pas prendre une amende par la brigade du style.
Une semaine exceptionnelle, qui requiert une bonne condition physique et une bonne endurance, en moyenne un effort de 6-7h par jour dans différents environnements. Les canyons se méritent, ils sont chronophages : les marches d’approche sont exigeantes, les retours encore plus. L’importance des horaires est primordiale, il faut miser sur des départs tôt le matin, car il y a toujours un peu de route, une belle marche d’approche et risques d’orages- pluies l’après-midi et une belle marche de retour. Cela permet de se laisser du temps pour les cas non conformes ou enchainer sur une autre activité.
Le groupe doit être homogène, le matériel bien réparti, vouloir être au plus léger, prendre la plus petite corde, soit c’est calculé soit c’est toujours au détriment du groupe. Et surtout ne pas oublier son matériel de remontée car il se peut que l’on doive le faire ;-)
Globalement on a eu de l’eau dans les canyons, ça commençait à être la fin de saison, en comparaison avec des récits de personnes qui les avaient faits plus tôt dans l’hiver, il n’y avait pas de différence. Ils se remplissent très vite et se vide aussi vite, d’avoir de la pluie sur place est positif pour avoir un maximum d’eau dans les canyons.
Retour d’expérience sur l’organisation (ce que ça coute) :
Nous étions 5, le modèle est pour 6 personnes tout confort, nous étions hors vacances scolaires (du 3 au 11 mai). Prix total dépensé pour la semaine du samedi au dimanche en mode confort : 2350 euros soit 470 euros par personne tout compris.
Véhicules : 1 van pour le matériel + 1 voiture classique
Transport : Corsica ferries de Toulon, nous avons pris une cabine, c’est la bonne chose à faire, çà permet d’arriver reposer le lendemain car le voyage dure 17h. prix A/R (avec cabine): 600 euros pour l’ensemble.
Hébergement : maison avec piscine pour 8 personnes : 1050 euros pour la semaine avec taxes de séjours. Ça permet d’avoir de la place pour préparer le matos, le rincer et le faire sécher. Les journées peuvent être longues, avoir de la place, avoir un vrai lit permet d’être à 100% et d’enchainer.
Courses : 410 euros pour la semaine, pas besoin de faire les courses en France avant de partir à part 2-3 bricoles, il y a tout ce qu’il faut, très germanisé : ALDI, LIDL, supermarché EROSKI un peu plus cher mais plus de produit locaux. On n’a pas lésiné sur les courses. Beaucoup de magasins sont ouverts jusqu’à 21h30, même le dimanche (au cas ou pour le CAF Brignoles ;-))
Gazoil/essence : 160 euros pour les deux véhicules, un brin moins cher qu’en France, 1 plein par véhicule pour la semaine.
Bilan : le prix peut descendre pour les adeptes du VAN, le camping sauvage est interdit sur toute l’île, hors saison çà devrait passer. Il y a deux campings sur l’ile, le plus proche des canyons est le camping (coute rien) de Lluc dans la Tramuntana. Il est en montagne, il n’est pas rare qu’il pleuve l’après-midi, qui dit pluie dit humidité…
Sur l’île, il y a tout ce qu’il faut, pour faire des compléments de matériels (décathlon, etc).
Bref c’est l’Europe, il y a tout le confort, les infrastructures sont comme en France, c’est très facile.
Paul
Le 5-6 avril, nous sommes allés à Saint-Christol d’Albion faire un camp spéléo avec le GAS, organisé par Baptiste.
Baptiste, c’est « Monsieur Matos junior », la relève de Franck est assurée. Il a plein de petites boîtes, son matériel est très bien rangé, il aime le toucher, il aime le matériel des autres… bref, ça s’appelle du fétichisme.
Anaëlle, on ne la présente plus, c’est l’aiglon. Elle est partout. Là où toi tu frottes pour passer une étroiture allongée, elle, elle passe easy… et debout.
Margaux, la force tranquille. Elle prend son temps, glisse des petits messages lourds de sens sur un ton doux : « Si on faisait le 900, ça serait un bon entraînement pour le Berger. » Le ton était tellement doux que nous, on a fait semblant de ne pas entendre, comme un son qui s’est perdu. Je la soupçonne d’être mieux sous terre que sur terre.
Alex, habillé façon babos sous terre avec sa combinaison arlequin. Il a bien raison d’amener un peu de couleur sous terre, car souvent les nuances ne varient pas beaucoup. Ne vous y méprenez pas, c’est du solide. Jamais un ton plus haut que l’autre, il prend le temps de contempler. Il possède le kit de Mary Poppins : dedans, il y a tout. À tout moment, il peut se faire une entrecôte au fond :
– « Mais comment tu as fait pour faire rentrer une entrecôte dans ton mini-kit ? »
– « Je l’ai pliée en 4, je l’ai asséchée… »
– « OK, mais pour les 2 kg de charbon de bois ???!!! »
Aurélie, on ne la voit pas souvent au club, très sympathique. Elle brillait de mille feux avec son matériel d’une propreté étincelante, voire neuf. Je crois qu’elle est pompier, je n’en suis pas sûr, mais quand tu as le buff « pompier », le sweat « pompier », le tee-shirt « pompier », la casquette « pompier »… et que tu fais du crossfit, il y a forcément un lien.
Paul G., on ne le présente plus. C’est notre prof préféré de grenouilles et de cailloux, un peu la mémoire des années 2000 de la spéléo. Un jour, si vous avez de la chance… ou pas, il vous parlera de la lampe « 14 leds ». Jamais rassasié d’une journée spéléo : la nuit, il coupe du bois… au détriment de ses camarades. Mais ça va, cette fois il avait pris la tronçonneuse électrique.
Margot, ce petit bout de femme qui ne paie pas de mine… attention, c’est du très solide. Elle fait partie des anciens mais est plus tonique que nous tous réunis. On a tous besoin d’une Margot dans un groupe : elle est partout : quand on cherche notre chemin sous terre, pour motiver tout le monde, à la cuisine… pour me montrer où se trouve le frigo.
Et puis moi, le deuxième Paul, qui ai essayé d’aider tout le week-end… mais tu te retrouves au milieu de tout le monde, tu gênes plus que tu n’aides. J’ai voulu aider à la cuisine, mais j’ai eu du mal à trouver le frigo, donc on m’a gentiment fait comprendre que j’étais mieux à table. J’ai voulu aider à préparer les kits, mais je suis arrivé à la fin. Je veux porter un kit, on me donne le moins lourd, avec les sandwichs… et ça, tout le week-end.
J’aurais dû prendre exemple sur l’autre Paul, qui, avec son expérience, avait bien compris que parfois il valait mieux ne rien faire du tout et se laisser porter.
La spéléo est un sport qui demande d’être là les uns pour les autres. Comparé à d’autres sports, tout le monde est proactif. Un jour ou l’autre, on a tous besoin des autres, et ça arrive plus vite qu’on ne le pense.
Toute cette joyeuse équipe s’est retrouvée au gîte communal du village, dans un cadre idyllique, perché à 800 m d’altitude. Une organisation aux petits oignons de Baptiste, tellement bien préparée qu’on a nourri le stage perfectionnement du CDS 69.
– « Ah bon, je croyais que c’était à nous… »
Trêve de plaisanterie, ils étaient très sympas.
Nous sommes arrivés le vendredi. Petit briefing sur la journée du lendemain, on se coordonne avec les autres groupes, et nous décidons d’aller faire l’Aven Julien.
Tout est bien aménagé, l’aven est équipé. Nous descendons à -125 m assez facilement. On prend le temps de contempler, de farfouiller. Nous progressons un moment (+ de 400 m) dans une grande galerie, certains endroits sont très beaux.
Nous arrivons au puits de 50 m qui mène à la salle de l’AZE, monumentale, à -170 m. On continue encore pour voir la galerie du Costard, magnifique, avec de très belles concrétions. L’accès est aérien, il y a une main courante sur une vire, mais ça passe sans grande difficulté. On continue un peu, mais il commence à être tard… et il ne faut pas louper la raclette du soir 😋. Nous remontons sans grande difficulté. La cavité est équipée, c’est vraiment confort. On aura mis 7 h pour faire l’aller-retour.
Nous ne sortons pas trop tard, ce qui nous laisse le temps de faire 2-3 courses pour agrémenter la raclette du soir (la peur de manquer de vin et de bières !) et de préparer le matériel du lendemain.
À l’image du week-end, j’étais partout sans vraiment aider le groupe…
Le lendemain, nous décidons de faire deux équipes pour aller visiter l’Aven Aubert : l’une équipe la cavité, l’autre suit un peu plus tard, et on se rejoint en bas. Toujours dans la bonne équipe, j’irai un peu plus tard sous terre. Sur le papier, ce n’est pas de la spéléo étroite : c’est un enchaînement de puits, on arrive très rapidement à -200 m. Ça commence par des petits puits (P30, P15…), quelques ressauts aériens, et on arrive sur le P100. Ça paraît irréel d’avoir un volume comme ça sous terre, d’imaginer que l’eau l’a creusé pendant des millions d’années.
Le P100 est bien fractionné, très aérien, d’où son nom : le puits de l’adrénaline. On enchaîne avec un P-55 (puits de l’aboutissement), pareil, très aérien et bien fractionné. Nous sommes au fond, à -200 m. Bien sûr, le réseau continue, mais nous en resterons là : il faut qu’on soit en forme pour rentrer dans nos pénates.
Dans ce genre de cavité, il faut imaginer les découvreurs, sans super lampes, sans matos moderne, avançant à tâtons à la lueur de la lampe à carbure, dans l’inconnu le plus total.
Ce que nous faisons en 7 h, eux restaient des jours sous terre, avec toute la rusticité que ça demandait. Bref, c’était une autre époque.
Le week-end se termine, nous pique-niquons sur la place du village sous un soleil de printemps.
Nous reconditionnons le matériel. Ah, enfin une tâche pour moi : je vais ramener le matériel au club. Qui dit le ramener, dit le nettoyer ! C’est ingrat, mais on apprend. À la fin, tu sais exactement ce qu’implique une sortie spéléo.
Il y a eu une super ambiance, le groupe était homogène, tout s’est passé avec fluidité.
Nous avons vu des paysages incroyables et passé un très bon moment.
Merci Baptiste !
Organisé par le SSF 83 (Spéléo Secours Français), cette formation concernant l'équipe ASV (Assistance Secours Victime) est un des maillons principal dans la chaine du secours souterrain.
Le club est à nouveau très investi dans les actions du SSF tant au niveau de l'encadrement (4 personnes présentes) que des stagiaires (6 participants du GAS)
Dans son action continue de protection du milieu et de mise en valeur du patrimoine souterrain, le club du GAS a trois objectifs ce jour là.
1/ Retrouver la chauve-souris calcifiée afin de la baliser et ainsi de la protéger
2/ rééquiper et baliser pour protéger les concrétions
3/ sortir les déchets rencontrés dans la première salle
Les demandes d'autorisation sont faites, les horaires calés (même si nous n'avons pas tous les mêmes!). Nous sommes 7 pour parcourir cette très belle cavité qui se trouve dans les falaises de la durance.
Les traces souterraines de la rivière sont partout.
Nous prenons le temps d'explorer quelques parties en dehors du parcours classiques. C'est un vrai gruyère. un très beau gruyère.
Participants : Guillaume, Doriane, Paul G. et moi-même Paul M.
Je me suis posé la question d’où venait ce nom incongru, il s’agit d’un nom tiré des découvreurs de la cavité en 2005 : THierry, PAUlo, GArey, NAnar, HErvé formant ainsi « THIPAUGANA֤HE ». Je ne les connais pas tous, mais ce sont de sacrés personnages.
Guillaume propose cette sortie sur le groupe du GAS. Une petite troupe se forme, et je me greffe à la dernière minute, les dernières consignes essentielles sont données : « Paul tu comptes ramener un apéro ??? ». C’est parti pour un -150 à quatre. Paul G., on ne le présente plus, notre prof préféré de cailloux et de grenouilles, la cinquantaine, sous terre c’est du solide. Guillaume, guide du jour, c’est notre topographe du club, force tranquille : besogneux, jamais un mot plus haut que l’autre. Et puis, Doriane, notre petit dragon : une force intranquille, débordante d’émotions, à la fois introvertie et extravertie, joyeuse, peureuse, bienveillante... Ce qui est fascinant, c’est qu’elle parvient parfois à exprimer toutes ces émotions simultanément. Quand son vase déborde, enfin non, quand il est renversé totalement ou rien, il y a un petit air d’Alexandra dans la série « le flambeau ». réf. : https://www.youtube.com/watch?v=VwfJUKJy13Y (juste remplacer Marc par Guillaume)
Sous terre, nous portons tous en nous un petit vase à émotions, où s’accumulent nos peurs, nos plaisirs, nos doutes, les émotions des autres, notre détermination, nos moments de contemplation, notre fatigue, etc. Nous faisons de notre mieux pour éviter qu’il ne déborde trop souvent, à la fois pour ne pas remplir inutilement celui des autres et pour savoir exprimer quand il est sur le point de déborder, afin de préserver l’équilibre du groupe.
Guillaume part en tête, j’enquille derrière, suivi de Doriane et Paul G. qui ferme la marche. Nous avons chacun un kit, Guillaume et moi le matos, Paul G. la nourriture, le kit de secours et Doriane son vase d’émotions déjà à ras bord.
Rien de compliqué sur le plan spéléologique : un P6 (puit de 6 m), suivi d’un P20, puis nous arrivons au P86, le fameux. Ce dernier commence par un puits classique de 45 m, fractionné, avant de se poursuivre par une descente de 40 m en plein vide, dans une salle immense, d’où son nom : « la salle de l’Appréhension ». L’endroit peut impressionner ; on se sent tout petit. Nous atteignons rapidement le fond.
La salle est immense, les concrétions sont préservées, un chemin est balisé pour éviter que l’humain mette sa patte destructrice de partout. De premier abords je pensais aller faire un petit trou, manger de la corde mais ce fut encore une cavité incroyable. Véritable cathédrale de Gaudi souterraine (merci Anas pour la réf.), les volumes sont impressionnants. Ou, selon les imaginations, on se croirait dans pirate des caraïbes avec Davy Jones qui joue de son orgue monumental (merci Juju pour la réf.).
Il est temps de remonter. Je pars en dernier et m’occupe du déséquipement. Guillaume me donne un coup de main pour assembler le dernier kit et remonter la corde de 120 m. Nous ressortons après un peu moins de 4 heures sous terre, encore émerveillés par ce que nous avons vu. Alors oui, les ayatollahs de la spéléologie vous diront que les plus belles grottes karstiques se trouvent dans le Gard, l’Aveyron… mais le Var se défend très bien dans ce domaine avec des endroits incroyables. Nous finirons par un apéro très sympathique et chacun regagnera ses pénates.
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Au départ, 4 copains de Carqueiranne qui pratique la spéléo depuis l’âge de 15 ans.
Nous nous rapprochons vite du SCS (Spéléo Club de Sanary), club très structuré où la famille Clément nous accueille à bras ouverts. Pendant 4 ans, Hervé Tainton, président du club va nous entraîner sur de nombreux massifs calcaires dans des aventures plus rocambolesques les unes que les autres.
Petit à petit, nous faisons découvrir notre passion à d’autres amis de notre commune. En 1983, nous décidons de nous émanciper en créant un club à Carqueiranne. Etant tous motards, nous avons fait en sorte que les initiales du nom fassent GAS, le G étant tiré d’une vieille légende provençale.
Depuis le début, le club est affilié à la FFS (Fédération Française de Spéléologie) avec une forte implication dans la vie et les actions fédérales.
Par ailleurs, il a un agrément « Jeunesse et sports » et est membre du CDS 83 (Comité Départemental de Spéléo).
Son fonctionnement est totalement basé sur le bénévolat. Les anciens initient et forment les nouveaux qui à leur tour deviennent encadrant.
Actuellement, il est partenaire actif de l’EDSC 83 (école départementale de spéléo et de canyon) et est engagé auprès du SSF 83 (spéléo secours) pour diverses missions spécialisées.
Il dispose d’un matériel collectif conséquent qui permet de pratiquer la spéléologie sportive ou d’exploration, le canyoning, l’escalade et la randonnée engagée.
Deux bulletins retraçant nos aventures de 1983 à 1997 ont été édités par Alain Kilian et sont disponibles ci dessous, ainsi que tous les comptes-rendus annuels d’activités depuis 2005.
Toutes les vidéos sont à retrouver sur le lien :
Quelques articles de presse :
COMPOSITION DU BUREAU
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Trésorier : Franck Prévost
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