Nouvelle journée de travail dans le réseau des gours. Il faut dire que depuis qu’il a entendu la rivière à travers la roche Yves est comme un fou. Il a déjà élargi des parties très étroites pour rendre plus confortable l’accès à la fin du réseau.
C’est dans l’un de ces secteurs étroits, armés de marteaux et de burins, que commence notre première action. Après 3h30 de désobstruction on ressort pour manger dans une chaleur étouffante.
Après le repas on repart dans la grotte se rafraichir (surtout en traversant la voute mouillante) et on pousse jusqu’au terminus du réseau des gours. Effectivement et malgré tout le pessimisme qui m’anime au moment où je m’engage dans le boyau final, je dois le reconnaître, je constate qu’on entend assez nettement un débit d’eau très régulier à travers la roche. Cela semble assez proche. Si proche que quand les marteaux rentrent en action je crains d’ouvrir une brèche qui noierait la galerie. Après plusieurs heures de travail on prend le chemin de la sortie.
Une rivière souterraine active à ce moment-là de l’année c’est hallucinant. D’ailleurs c’est peut-être une hallucination !
Participants : Estelle et Noah, Zette, Laure, Franck, Clémence et Alice
Des blocs de rochers disséminés ici et là, de grandes dalles plates (mais où sont les prises ?) : voilà le paysage séduisant d’Annot.
Un soleil radieux, une forêt de châtaignier : idéal.
On se lance dans un 4c…on s’ennuie un peu.
Allez, on se fait le 5c d’à côté…on s’ennuie encore. Il y a une telle adhérence que l’on peut le monter en courant, sans les mains ! si si, c’est vrai !
Clémence, équipée de son baudrier rouge et jaune se lance dans la voie après s’être fait une heure de marche…WAOUH ! Alice et Noah en demande aussi, c’est sur de les retenir.
Bon, c’est sûr, c’est sur-côté. On va alors dans un 6a…ah, ça commence à se corser un peu….chouette !
Encore deux voies et c’est l’heure de rentrer.
Le lendemain, on en redemande. On change de secteur, plus proche. Ah, mais on fait moins les malins cette fois-ci !
Le premier point est haut, très haut et la cotation semble plus juste.
Au départ, 4 copains de Carqueiranne qui pratique la spéléo depuis l’âge de 15 ans.
Nous nous rapprochons vite du SCS (Spéléo Club de Sanary), club très structuré où la famille Clément nous accueille à bras ouverts. Pendant 4 ans, Hervé Tainton, président du club va nous entraîner sur de nombreux massifs calcaires dans des aventures plus rocambolesques les unes que les autres.
Petit à petit, nous faisons découvrir notre passion à d’autres amis de notre commune. En 1983, nous décidons de nous émanciper en créant un club à Carqueiranne. Etant tous motards, nous avons fait en sorte que les initiales du nom fassent GAS, le G étant tiré d’une vieille légende provençale.
Depuis le début, le club est affilié à la FFS (Fédération Française de Spéléologie) avec une forte implication dans la vie et les actions fédérales.
Par ailleurs, il a un agrément « Jeunesse et sports » et est membre du CDS 83 (Comité Départemental de Spéléo).
Son fonctionnement est totalement basé sur le bénévolat. Les anciens initient et forment les nouveaux qui à leur tour deviennent encadrant.
Actuellement, il est partenaire actif de l’EDSC 83 (école départementale de spéléo et de canyon) et est engagé auprès du SSF 83 (spéléo secours) pour diverses missions spécialisées.
Il dispose d’un matériel collectif conséquent qui permet de pratiquer la spéléologie sportive ou d’exploration, le canyoning, l’escalade et la randonnée engagée.
Deux bulletins retraçant nos aventures de 1983 à 1997 ont été édités par Alain Kilian et sont disponibles ci dessous, ainsi que tous les comptes-rendus annuels d’activités depuis 2005.