Déjà mouillé dans le méandre, j’achève de me tremper jusqu’aux os tout en m’enduisant copieusement de boue. A deux reprises je viens embrasser le kit que je pousse devant et complète le tableau par un masque facial. Arrivé dans la faille désobstruée Laurent s’engage d’office en me reléguant au rôle d’assistant de Mrs le chirurgien qui, opère ma foi, fort bien.
Il commence par planter deux goujons : mèche de 8, perfo, goujon, clé de 13, corde. J peux enfin voir la suite c’est la continuité de la faille, assez courte, entièrement tapisser d’argile. La main courante est bien menue. La suite est au fond, l’eau coule en cascade dans un espace large de roche claire. Des amas de ce que l’on devine être de la roche obstruent le passage. Laurent en position de chauve sourie : tête en bas, perfo en bout de bras amaré par les pieds à la boue, continue sa plastie. Bientôt Franck et Laure viennent nous relever. Cette dernière refusera de me faire la bise malgré nos retrouvailles profondes. Nous reprenons la route de la surface avec une pause repas et boisson chaude de l’autre côté du méandre. Nous entendons au loin des coups de massette et des effondrements de roches. Pour la suite voir l’article des derniers arrivés, chers amis spéléos et blogueurs.
Yves
Nous arrivons au contact de Laurent de Yves vers 15h30 et prenons le relais de la désobstruction. Franck termine le « trou » que Laurent a commencé, et nous réussissons à casser en trois le gros bloc qui empêche notre progression. Les rochers ne tenant que par un amoncellement de boue, nous décidons de les faire tomber au fond du puits qui nous sépare encore de la rivière. On aperçoit des rochers bien blancs au fond, ce qui contraste avec la bouillasse qui nous entoure et nous recouvre.
Le passage sécurisé, Franck descend le premier. Je le rejoins vite, surexcitée. Ca y est, nous voyons d’où vient ce bruit. On se retrouve dans la salle (de bains !). La rivière se révèle être une cascade de 2m de haut environ qui coule gros comme le bras. L’endroit est plutôt restreint, mais on peut y tenir facilement à 3 (dont 1 sous la douche !).
En se baissant au bout de cette petite salle, on peut voir une conduite forcée, bien ronde, étroite, qui part. L’eau de la cascade y est rejointe par une autre arrivée d’eau qui s’écoule lentement. Franck s’engouffre. L’eau ruisselle sous lui et finit de le tremper. La buée empêche de voir trop loin, mais le courant d’air nous permet d’avoir un aperçu de la suite dès que l’on s’avance un peu. Il rampe sur une dizaine de mètre et s’interroge sur le retour : un petit élargissement apparaît 5m plus loin. Le demi-tour n’y sera toujours pas possible. Derrière on voit que ça file, en se rétrécissant évidemment encore un peu. Le retour se fera en marche arrière ! Je m’élance à mon tour en faisant les mêmes constats. Franck m’aidera à ressortir de ce boyau en me tirant par le baudrier.
Nous décidons d’en rester là, car 380M de puits nous attendent et nos sacs sont très lourds. La première devra se poursuivre « en saison sèche » (le week end prochain !)
Sortie à 23h, TPST : 9h
Laure et Franck
Le passage élargit!!
Arrivée dans la salle de bain
THE LOULOU RIVER
L'entrée de la conduite forcée!...
Le début du boyau
2° arrivée d'eau, au départ de la conduite
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