3 octobre 2009
Lieu : Siou blanc
Participants GAS : Yves et moi
Compte rendu :
Cela fait maintenant 1 an que le Caveau est équipé. Lors de notre dernière descente au mois de mai avec Yves, nous avions constaté que le débit d’eau, alimentant le siphon terminal, était trop important pour envisager toute opération de pompage. La prochaine descente ici serait pour déséquiper.
L’objectif du jour est de retirer les cordes jusqu’à -200.
A 10h30 je m’engage dans le premier puits lesté d’un petit kit contenant 2 sandwichs, de l’eau, un mètre ruban, une sonde (arceau de tente) et une pontonnière. Le but est de profiter de cette dernière descente pour métrer au plus juste le volume visible du siphon. A 11h je laisse les sandwichs et l’eau à -200 et attaque les méandres. A 12h je suis au fond. Sans surprise, ça coule encore beaucoup. Je quitte le matos, la combi et enfile la pontonnière. Naïvement je ne remets pas la combi pour ne pas la mouiller. A peine arrivé dans l’eau, après le petit ramping, je constate 2 gros accros au dessus des genoux. ET MERDE ! C’est donc trempé que je sillonne le siphon, le carnet topo entre les dents, et armé de la sonde et du mètre. Le fond est recouvert de boue où mes bottes s’enfoncent de plus de 20cm, à la limite de les laisser sur place. Après ½ h de mesures, pas évidentes à prendre, je repars m’équiper. A 13h, c’est en claquant des dents que je quitte le fond du Caveau, pour attaquer le déséquipement. Je retrouve Yves au bas du BB’s (surnommé ainsi par Bruno et Guy, les Blues Brothers, lors de la première). Il repart devant car je compte remplir mon kit au maximum avant d’attaquer la remontée. Au bas des Spitophiles, je passe devant, le kit à ras bord. Il nous reste 1 kit et demi pour finir. Ca va être juste. Sorti du méandre à 15h30, j’engloutis le sandwich. A la fin de la clop j’entends au loin les bruits caractéristiques du Yvus vulgaris progressant en milieu hostile. Yves est donc en approche. Mais il tarde à venir et j’ai trop froid pour l’attendre. A 16h je trace. Petite frayeur à la descente de l’escalade alors que trop fainéant pour sortir le descendeur du kit je pars sur nœud Italien. Le passage sur une tonche fait dérouler la gaine. Ca fait toujours drôle de voir l’intérieur d’une corde quand on est pendu dessous. Je fais un nœud pour sécuriser et continu mon chemin de croix.
Je sors épuisé à 18h15. Après 20 mn de fouilles acharnées, je trouve enfin les clés. Il fait nuit et froid. Je rentre dans la voiture, mets le chauffage et me prépare à l’attente. Toutes les 15mn je sors jeter une oreille dans le puits d’entrée. A la ronde de 20h je commence à m’inquiéter mais je rentre vite au chaud. Ronronnement du moteur, chaleur et fatigue : je m’endors. Je rouvre les yeux à 20h40. En approchant de l’entrée, je sais que si là je ne l’entends pas, je me rééquipe. Mais il est là le bougre, quelques mètres plus bas, s’extirpant de la dernière difficulté.
Avec sa nonchalance légendaire il me raconte : Le mousqueton de la dèv du puits aux échelles (R4) qui refuse de s’ouvrir. Obligé d’attaquer la sangle à coup de caillou (avec des cailloux on n’avait l’rien). Ensuite revigoré par l’absorption du sandwich, il se sent de déséquiper le grand puits. C’est donc avec 2 kits ½ qu’il termine ce puits qui fini par une faille de 12m assez pénible. Et puis, arrivé à l’escalade, il entreprend de refaire l’équipement en fixe orné depuis peu d’un joli noeud. Il laisse 1 kit au bas de l’escalade et remonte tranquillement.
Du coup l’objectif est dépassé puisque le trou est déséquipé jusqu’à -120m.
Plus reposé que Yves, je prends les rennes de la Xantia pour rentrer au Pradet où une bonne bouf préparée par Myriam nous attend.
TPST : 8h et 10h
Yves se chargera le mardi suivant de finir le déséquipement
Laurent
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