Le cercueil démystifié et déséquipé
Samedi 29 octobre 2011
Participants :
ACV : Delphine
CAF : Guillaume
GAS : Franck
Depuis mon arrivée dans le Var, j’ai souvent entendu parler de cette cavité, notamment sur notre blog : « Le mythique et souvent redouté cercueil », ou encore « On est bien contents d’avoir fait le cercueil… Et d’en être ressortis ! ». Cette cavité a vraiment l’air sympa, me dis-je, nous devrions y organiser une sortie ! Mais autour de moi, l’enthousiasme général n’est en fait pas très généralisé, et ma proposition sera vite oubliée.
C’est alors que Franck, qui a équipé le trou il y a maintenant un an avec les membres du GAS, me propose de l’accompagner pour aller le déséquiper. Super ! Mais il nous faudra un troisième luron pour nous accompagner, je décide donc de porter Guillaume volontaire.
Le samedi 29 octobre, après plusieurs week-ends bien chargés en événements spéléologiques divers et variés, nous arrivons à nous retrouver pour notre mission de déséquipement.
Guillaume et moi arrivons donc en milieu de matinée devant le fameux cercueil. C’est Guillaume qui ouvrira la marche et sera chargé de vérifier les amarrages et les cordes au fur et à mesure de notre progression. Franck nous rejoindra plus tard afin que nous puissions prendre le temps de nous y balader.
Dès l’entrée, le cercueil se montre agressif. Guillaume a récupéré la corde du GAS au niveau de la tête du P35, et veut l’installer en main courante d’accès au puits à la place de celle de Jean-Claude que nous utilisons actuellement. Il se galère à me rejoindre, zut il a oublié la corde, demi-tour. Dans l’étroitesse de la situation, il s’emmêle les pinceaux avec toutes les cordes. Je l’entends pester un moment, puis la crise est finalement gérée et nous pouvons enfin avancer.
Nous passons les puits et les étroitures, et nous commençons presque à être déçus : mais où sont les passages étroits et chiants ? On nous aurait menti sur la technicité de ce charmant gouffre ? Il faut dire qu’avec notre gabarit, on glisse tous seuls dans les trous…
Bientôt, nous arrivons dans la galerie à -145. Nous nous empressons de manger et contrôlons notre timing : il est 13h, Franck doit être en train d’entrer dans le trou, ce qui nous laisse une demi-heure pour nous balader dans la galerie. On part donc bille en tête pour trouver la voûte mouillante en espérant qu’elle soit praticable malgré les pluies de ces derniers jours… Et là, bingo, pas un pet d’eau dans la voûte ! Nous nous engouffrons manu militari et ressortons dans la salle avec des yeux tout écarquillés. Je me dis que ce gouffre est tout simplement magnifique et qu’y a pas besoin d’aller jusqu’en Ardèche pour s’en mettre plein les yeux ! C’est à peine si j’ose poser un pied devant l’autre…
Nous faisons donc le tour de cette caverne aux milles merveilles et nous nous refusons à grimper l’escalade pour aller retrouver Franck. A notre sortie de la voûte mouillante, je l’entends arriver à notre rencontre ; le timing est impec !
Après avoir brièvement échangé sur des sujets spéléologiques divers et variés, et profité un peu de l’éclairage de la toute nouvelle Scurion de Franck, nous entamons le retour. On ne doit pas trainer, Franck doit être ressorti à 17h. Nous le laissons donc commencer à déséquiper, et nous doubler une fois avoir passé le test du franchissement d’étroiture avec un kit et plein et une grosse poupée de corde emmêlée ! Et oui, le kit laissé par le GAS au niveau du pendule a disparu, remonté par une équipe précédente et il nous faudra donc utiliser le kit perso de Guillaume en renfort… Franck ressortira avec un quart d’heure d’avance sur son horaire, frais et dispo, tandis qu’il nous faudra un peu plus d’une heure pour rejoindre la surface à notre tour.
En effet, les étroitures sont nettement plus techniques à la remontée… Le cercueil ne faillit donc pas à sa réputation ! Bref, j’use un peu de force brute pour m’extirper, et un peu de la pince de Jean-Claude pour ouvrir les beaux mousquetons tout calcifiés. Je finis le déséquipement tandis que Guillaume m’attends régulièrement pour récupérer un kit par-ci ou "enkiter" de la corde par-là.
Arrivés à la surface, nous prenons soin de trier et de ranger le matos des uns et des autres. Au moment de partir, un 4x4 s’arrête près de nous. C’est Michel Guis qui revient d’une désob avec le SCS et qui vient nous saluer.
Il est maintenant près de 19h, nous repartons heureux d’avoir enfin découvert le cercueil, ses étroitures et ses concrétions.
Merci à Franck pour cette sortie et pour les photos !
Commenter cet article