PYRENEES 2007
1er au 13 août 2007
Lieu : Arbas, Haute-Garonne
Participants GAS : Franck, Laure, Zette, Estelle, Yves, Julie, Manon, Myriam et Laurent.
Participants divers clubs : Déééééédé, Joan, Cathy/ Jean-Marc, Hervé/ Laure, Jean-Louis, Jean-Claude/ Patricia, Hervé G, Tanguy, Philippe/ Sophie, Paul, Didier, Marie-louise et Didou.
Compte rendu : Le camp a été assez long et de nombreuses personnes y ont participé. Ce compte rendu n’est donc que la partie vue par la famille Kilian en espérant que d’autres comptes rendus viennent le compléter.
Du 1er au 3 août : Yves, Laure et Hervé en éclaireurs ont prospecté le secteur et fait du repérage. Ils ont fait un petit tour dans Péneblanque et exploré la grotte du Goueil di Her en empruntant avec regret le shunt du siphon1 (non Yves pas le chuinte). Ils ont fait demi tour peu avant la fin après une immersion accidentelle de Laure dans une vasque profonde.
Samedi 4 : Arrivée de la plupart des participants qui envahissent une bonne partie du camping municipal d’Aspet. Pour l’inscription voir avec Joan.
Dimanche 5 : Traversée Mile / Hérétiques : Départ du camping à 9h01 (il ne rigole pas aux Aragnous) et arrêt ravitaillement à Aspet. 1 km de piste après le parking de la fontaine de l’ours, la clairière du Mile est en vue (non Yves pas la clarière). Les deux équipes s’équipent, ah, ah, et à 11h tout le monde entre dans son trou respectif. Equipe Mile : Hervé, Laure, Philippe, Sophie, Yves et moi. Equipe Hérétiques : Zette, Marie-louise, Patricia, Jean-Claude, Joan, Dédé, Didou, Tanguy. Equipe indépendante : Hervé G et Didier. Le but est de se croiser au niveau de la grande salle où jonctionne le trou du Vent et de déséquiper ce que l’autre aura équipé. Les deux entrées sont distantes de 200m mais le Mile a un développement tortueux de plus de 2 km. Laure part en tête à l’équipement. Quelques petits puits nous amène à un très jolie méandre actif, haut de plafond, taillé dans de la roche noire veinées de blanc dont le fond est parcouru par un filet d’eau qui grossit tout au long du parcours.
La rivière disparaît vers -250. Là il faut chercher le passage qui mène aux Hérétiques. Petit moment de galère pour trouver le passage dans des escalades boueuses avant de rencontrer l’autre équipe. Il est 14h. Eux sont là depuis un bon moment et
ont eu le temps de manger. Après un bon bol d’air en passant la tête par la lucarne qui mène au trou du Vent (le courant d’air est vraiment impressionnant) et une pause bouf dans la grande salle, c’est la remontée. Grosse frayeur pour Hervé G et Didier qui nous rejoignent peu avant que l’on quitte la salle. Entrés par le Mile sans qu’on le sache, avec 2h de décalage ils ont croisé l’autre équipe mais sont partis par erreur dans le réseau du trou du Vent et ont perdu beaucoup de temps. Heureusement pas suffisamment pour se retrouver coincés en bas. Côté Hérétiques c’est bien plus volumineux.
La salle est énorme. On y remonte de 100m avant un petit méandre qui mène aux puits. A 17h tout le monde est dehors. On attend l’autre équipe qui tarde vraiment à sortir. Patricia, qui n’a pas fait de spéléo depuis 1 an, a un gros coup de fatigue dans ce long méandre assez étroit. Il faudra toute l’expérience de Joan pour gérer ce mini secours avec l’aide Dédé, Didou et Tanguy. Patricia sort exténuée à 21h. En tout cas, mise à part cet incident, tout le monde c’est régalé de cette belle traversée.
Lundi 6 : Repérage de l’entrée de la Henne Morte par Yves et la famille Kilian : Le temps est incertain mais la Henne Morte étant l’un des objectifs de la semaine, il fallait bien trouver cette entrée, réputée difficile d’accès. Pour Yves c’est la deuxième tentative. Il veut aujourd’hui passer par le plan du Liet. On se gare donc au dessus du parking du Mile. Après quelques mètres, on enfile les ponchos. Armés des GPS Yves et moi traçons la route dans les herbes mouillées. Arrivé au sommet, occupé par des chevaux très curieux, on redescend dans la forêt. Mais la pente s’accentue de plus en plus. Ca devient maintenant dangereux surtout avec les enfants. Il est temps de faire demi tour. Julie glisse sur une dalle humide et se rattrape à un bouquet d’orties. Il est vraiment temps de rentrer. Le soir arrivée de la famille Serra-Lombard et des Prévost-Mattéoli.
Mardi 7 : Espagne et repérage : Le temps est pluvieux. C’est donc le moment idéale pour faire des courses en Espagne. Resto sympa à Viella avec les Serra-Lombard, les Kilian, Yves et Zette qui se permet de prendre un bouteille d’eau minérale que l’on partagera au moment de l’addition. Au retour, plein de clops, d’alcool, de boufs étranges et d’essence.
Pendant ce temps une nouvelle expédition pour trouver l’entrée de la Henne morte est lancée. Ils rentreront bredouille et avec un GPS cassé après une chute sur un caillou. C’est déjà la troisième tentative. La Henne Morte ne se laisse pas faire.
Mercredi 8 : Rando au lac d’Oô et repérage : Au dessus de Bagnères de Luchon, belle rando de 350m pour les familles Serra-Lombard et Kilian, sur un chemin facile qui mène à un grand lac alimenté par une cascade de 270m. Il ne fait pas très chaud et on ne s’attarde pas au pique nique. Marc prépare un chocolat chaud pendant que les enfants prennent la tête aux pêcheurs à la recherche de calme.
Pendant ce temps la quatrième opération de repérage est lancée. Cette fois ci ce sera la bonne. L’entrée ainsi que la sortie par les Commingeois sont démasquées et jalonnées. La bête est prise. Le coup de grâce sera donné demain à l’aube.
Jeudi 9 : Traversée Henne Morte-Commingeois :
21 personnes sont partantes pour cette cavité mythique. 2 équipes sont donc nécessaires. La première pour l’équipement avec en tête Laure, Hervé G, Joan, Tanguy, alimentés en kits par Hervé, Didier, Marie-louise et moi. Pour fermer la marche, Franck et Laure qui est toujours en délicatesse avec son pneumothorax. Le premier s’enfonce dans le puits Ségouffin vers 10h, le couple balai vers 12h. On se retrouvera tous en haut du puits de la Tentation. Auparavant, la descente de l’énorme puits de la Mort de 44m avec vue sur la salle du camp par l’éclairage des collègues encore 2 ressauts plus bas a été du pur bonheur. Le grand pied. La descente du puits de la Tentation a été également grandiose.
Du gros volume dans une roche noire, avec le ruisseau du Sarrat Dech Méné qui jailli 20 m au dessus du départ du puits. Au bas du puits de la Boue vers -400m c’est le regroupement pour la pause bouf. On en a tous pris plein les yeux. A partir de là, ce n’est que de la galerie horizontale avec quelques ressauts équipés, des vires, des escalades, passant du fossile à l’actif, de l’étroiture boueuse au joli méandre.
Après plusieurs heures à cheminer dans des galeries assez paumatoires, un fort courant d’air nous indique la sortie proche. 1h de marche pour rejoindre les voitures garées au dessus d’Arbas.
La deuxième équipe (Jean-Marc et Cathy, Dédé, Didou, Sophie et Philippe, Zette, Paul, Jean-Louis, Jean-Claude et Yves) attaquera à 13h et sortira à 19h. Tout c’est donc parfaitement passé. Bon timing malgré le nombre de participants.
Vendredi 10 : Déséquipement de la Henne Morte : Départ plus tardif que la veille. Après une marche d’approche éclair (40’) et un grignotage léger je me dévoue pour déséquiper le fond. Je parts donc en tête et seul. C’est un pur régal que d’enchaîner ces puits. Seul inconvénient, les gros volumes ne sont pas éclairés par les collègues. Après 1h de descente tranquille je suis au bas du puits de la boue (le kit n’avait pas été accroché à la corde de ce dernier puits). En haut du P75, Franck, qui c’est également dévoué, m’attend. Il prend le relais du déséquipement. Je remonte le P40 où le reste de l’équipe nous attend (Dédé, Laure, Hervé, Philippe, Sophie…). Dédé, comme prévu, met en place un poulie frein et on remonte les deux kits du fond. Hervé part en tête. Les autres suivent dès qu’un kit est rempli. En fait on est en surnombre, d’autant qu’en remontant on croise Yves qui n’a pas pu s’empêcher de descendre. On sort finalement assez tôt, si bien que les porteurs (Joan, Cathy, Jean-Marc, Zette, Jean-Louis…) arrivent au moment où l’on s’apprêtait à partir. Pause pression au bar d’Arbas en attendant que le boucher nous prépare le meilleur saucisson du monde (d’après Monsieur Tainton).
Rando : Pendant ce temps la famille Serra-Lombard et le reste de la famille Kilian font la rando de l’étang d’Araing mais feront demi-tour après une baignade involontaire de Mathis et par manque de temps.
Samedi 11 : L’épopée du Goueil di Her : Ou comment se préparer durant 4h pour une sortie de 30 minutes. Prenez 4 enfants de 6 à 9 ans dont un avec 40 de fièvre, 3 adultes semi débutants, une spéléo pas motivée traînant une blessure ressente et jetez-les dans un trou accidenté, venteux et glacial avec des indications foireuses sur les conditions de progressions. Effectivement Julie était malade, Laure pas très motivée, la cavité balayée par un vent froid nécessitait la mise en place de cordes d’assurances à plusieurs endroits et Yves toujours aussi optimiste.
Et c’est ainsi que Marc, Estelle, Armand, Mathis, Franck, Laure, Yves, Myriam, Manon, Julie et moi avons fait demi tour après 100m de progression.
Aujourd’hui c’est le départ de beaucoup de spéléos. Les deux grandes tentes collectives sont pliées. Nos voisins commencent à espérer pouvoir enfin dormir.
Dimanche 12 : Grotte d’Aspet/ rando à l’étang d’Araing : Pendant que la famille Serra-Lombard, Franck et Laure repartent refaire la rando avec l’objectif d’aller jusqu’au bout, les Kilian décident de faire la grotte d’Aspet. Ce matin en revenant de St Godens pour faire faire à Julie une analyse d’urines j’ai repéré l’entrée. Elle se trouve au bout du terrain de golf du centre de vacances du bois perché. Jean-Claude, Patricia et Sandra sont partants.
La grotte est assez jolie. C’est un méandre avec un filet d’eau dont il faut s’imbiber dans les passage bas. Malheureusement, une des belles continuations est une galerie qui part en plafond après une escalade boueuse de 5m. Sans matériel d’assurance, les filles ne peuvent pas y accéder.
Enfin Manon, Julie, Myriam et Sandra se sont régalées et Patricia en renouant avec le monde souterrain après sa grosse ponction de dimanche dernier a prouvé son courage et sa motivation. Le soir il pleut à torrent quand Franck et Laure rentrent de leur rando. Ils se sont fait saucer. Estelle et Marc ont eu du flaire en testant une nuit dans le refuge CAF.
Lundi 13 : Départ : Il a plu toute la nuit, mais le temps vire au beau dans la matinée, nous permettant de plier la tente au sec. La voiture est chargée, il faut partir. Snif.
Bilan : Camping parfait excepté l’éloignement avec le réseau de la Coume (1h). Beaucoup de belles cavités explorées. La saucisse d’Aspet est extraordinaire (compter 30cm par personne). Météo très variable durant le camp mais les objectifs ont été tenus. Certains ont entendu l’ours ! La logistique des Pascouet était au-delà de l’imagination. Très bonne ambiance entre les participants.
Encore un grand, grand, grand merci aux Aragnous de nous avoir accepté et inclus dans leur programme. Dédé, Joan et toute l’équipe ont une nouvelle fois parfaitement organisé et maîtrisé ce camp malgré la difficulté des cavités et le nombre de participants.
Laurent
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