Jordy (des Aragnous), Seb., Adrien et Bertrand (de l'A.C.V., venus du 06) ainsi que Topol, Yves et moi-même (Christine) en étions.
Descente d'Alan vers 10h, suivi de près de Yves et des 3 niçois, qui ont l'intention d'équiper (et de toucher) le fond. Nous leur laissons une bonne heure d'avance, car Topol, Jordy et Bibi comptons bifurquer sur la salle Vourbichon. Nous profitons d'un beau soleil en discutant avec Chouchou et J.Claude de l'A.C.V, en prospection dans le coin, et vers 11h15 nous plongeons dans l'obscurité.
Après une descente étroite, mouillée puis boueuse, nous atterrissons dans cette grande salle chaotique où Topol tente vainement de récupérer le matériel utilisé par Alan, lors d'une autre sortie, sur une escalade qui n'avait abouti sur rien d'interessant.
Nous extrayons du Kit de quoi nous réconforter et quelques fruits secs et autres friandises plus tard nous rebroussons chemin avant de trop nous refroidir. Nous croisons alors Alan, Sébastien, Adrien et Bertrand, encore plus trempés que nous car ils nous racontent avoir pris la douche dans le P 40. Yves ayant "attaqué" la remontée, nous y allons aussi, tandis que les 4 "jeunes" vont à leur tour se restaurer à la salle Vourbichon.
Et quelle remontée ! Pourtant je m'en sort bien ; les garçons ont été galants, je suis la seule à ne pas traîner derrière moi "ce boulet de kit"! mais chaque sortie de puit donne l'effet d'être un fil à glisser dans un chat d'aiguille. Topol et Jordy rattrapent et doublent Yves au niveau du puit de l'Anus (quels poètes ces spéléo !) et c'est l'occasion de partager une cigarette avant de s'engager dans les derniers 69 mètres... Je n'ai aucune envie d'y aller mais il n'y a pas d'autre issue! Grace à Dieu, (et au bloqueur de pied) tout va bien se passer pour moi, mais les divers sons qui me parviennent des autres devant (genre souffles rauques, frottements, et autres jurons) ne sont pas vraiment encourageants, visuellement c'est encore pire ; de la roche partout et un cul avec 2 pieds boueux qui bouchent le seul accès à l'air libre !!
Yves renonce même, dans un premier temps, après quelques interminables minutes de forcing, à l'étroiture finale, car il me dit s'y être mal pris. Je m'y engage donc, et ce fut un moment de grande solitude et de grande intimité avec notre planète terre... Je ne sais pas si je m'y suis bien pris, mais sur le ventre dans la position du crapaud moyen ça passe. Topol, lui à appliqué la méthode "comme à la descente" sur le dos, et ça marche aussi. Dès que Yves s'est eu, à son tour extirpé de là, nous avons tombé les combis par 3° et mis des vêtements secs et chauds pour attendre le reste de la troupe. Il était 15h quand nous avons quitté la salle, presque 19h quand nous avons mis le nez dehors et 23h quand la bande de joyeux porteurs de gros kits nous a rejoint.
La ventilation chaude de la voiture nous a permis de ne pas trop nous geler dans l'attente, et chacun à rejoint son sweet-home après un bon thé chaud et un pique-nique au fromage corse.
Beaucoup ont juré, mais un peu tard, qu'on ne les y prendraient plus, et pourtant je suis sure qu'après une bonne douche et le temps que les diverses contusions s'estompent, ils seront prèts à sauter dans leurs baudriers pour de prochaines aventures souterraines.
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