Connaissant bien le fond de la cavité, j'équipe. C'est un excellent entraînement pour valider l'enseignement reçu de Maître Bombarde.
Spit après spit, oreilles de lapin après sangle, étroitures en méandre après méandre étroit, me voilà une nouvelle fois face à face avec le siphon. Je m'engage précautionneusement dans la flaque pour préserver la visibilité. L'eau est limpide, je vois très clairement le fond. Il est constitué de particules d'argile en suspention. Ce n'est pas le fond que je vois, mais un nuage comme si j'étais en haut d'une montagne, et que je contemplais une nappe de brùme au fond de la vallée. Le très faible courant y a creusé un sillon qui s'enfonce et vire sur la gauche. Pour voir de plus près, je poursuis ma progression. Bientôt, sous mes pieds, la pente devient abrupte et j'ai de l'eau jusqu'à la poitrine. Lors de ma première approche, je n'étais pas allé si loin, et le plafond de nuage m'avait caché la descente.
La Grande Faille, dans mon souvenir était plus large, et je comptais y placer des sacs pour entreposer l'eau.
Petite pause pour fumer une cigarette, mon tabac resté dans ma combi est mouillé... Heureusement, je peux me faire dépanner.
Laurent me demande si j'en ai pris un coup au moral, me trouvant, sans doute, un air dépité. Avec la faille qui rétrécit, et le siphon qui grandit, je suis plus que perplexe, voir pessimiste. Il va falloir mettre les sacs plus haut et tirer plus de liquide avec des pompes aux capacités limitées. La stratégie et le matériel envisagés sont à revoir.
Tout au long des méandres, Laurent s'est extasié sur le travail et la persévérance de nos prédécésseurs. Il l'ont effectué dans des conditions, on peut le dire, difficiles.
Quand à Topol, il a fait, par inadvertance, l'escalade dans la Grande Salle en bas du Lapiaz Souterrain, pour se trouver face à un maillon rapide fortement oxydé.
Prochaine sortie du GAS au Caveau ; weed-end du 15 octobre. Plongée du siphon en apnée, pour voir d'un peu plus près.
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