Dimanche 13 Octobre 2024
Après avoir validé ma première chauve-souris et l’initiation à la verticale, deuxième étape de notre progression, la découverte de la verticalité.
Nous avons rdv au parking du Gaudin, à la glacière du Pivaut St Baume.
Nous sommes accueillis par Laure et son lumineux sourire Léo et sa maman et Denis.
Nous nous équipons des baudriers, harnais de torse et passons en revue le matériel qui nous entoure.
Je connaissais déjà un peu pour avoir été bizutée sur l’arbre du jardin de Laure et Franck (bravo …) !!
Laure nous indique que deux futurs initiateurs Sandrine et Vincent vont nous prendre en charge.
Nous arrivons sur site une faille est équipée et de l’autre côté un mur rocheux plein vide qui, selon mon œil expert de fine métreuse, mon stress additionné à la force du vent et la taille des nuages fait au moins 200 mètres !!! Ah … on me dit que ce n’était que cinq mètres vu d’en haut je n’aurais pas cru … Vu d’en bas en effet … 😊
Etrangement je me sens plus à l’aise entre deux murs que contre un seul, de l’avis général c’est ce qu’à peu près tout le monde ressent.
Sandrine me prend alors sous son aile. Nous passons en revue l’équipement deux petites erreurs avaient sciemment étaient glissées (bizut bis repetita 😊) et nous amorçons la descente.
Sandrine m’énonce de façon très claire, calme et posée les indications quant à ma progression. Première difficulté le fractionnement et là le moment où l’on doit se positionner dans le vide. Et c’est à cet instant précis que mon cerveau c’est fractionné lui aussi. D’un côté la peur de l’autre la conscience, l’envie, la motivation autrement dit apprends bien tu descendras bien et à toi les explorations.
Lorsque la partie gauche dont je suis la moins fière me dit « es-tu sure Marie de cet équipement ? Ne pourrait-il pas te lâcher, s’entortiller ou pire dont je n’ai pas encore réfléchit ??
L’autre partie me dit non regarde, ils sont passés dix fois les copains ils ne sont pas tombés ils sont flex les bras ballant dans le vide … il n’y a rien à craindre. D’autant que tu as regardé l’équipement tout est parfait les mousquetons sont parfaitement positionnés, les cordes pareil on est bon.
Et satisfaction, je l’ai fait et en fin de compte tout va bien je me sens plutôt bien entre deux rochers.
L’après-midi Denis et Franck m’accompagnent Denis m’apprend la descente dans le vide c’est la même chose que le matin mais l’environnement est différent et je ne suis pas franchement à l’aise mais il a les mots, la posture pour me faire comprendre que je suis parfaitement sécure. Bon la partie gauche de mon cerveau me fait trembler des jambes me tétanise un peu le bras gauche … La plaie la prochaine fois je viens sans elle … Mais Doriane qui me regardait du haut de la colline a su trouver les mots aussi pour apaiser la légère appréhension.
Je remonte avec Franck et pareil son aisance est incroyable et le déclic je n’ai plus plus peur. Je suis à l’aise moi aussi, Laure prends le relais et nous remontons par un autre côté j’apprends la simplification des procédures en gardant la sécurité en priorité pour la deuxième difficulté, la déviation.
Là, mes coudes et mes genoux sont allés au contact des rochers … Ce besoin de proximité … je ne comprends pas lol !!
Mes genoux aussi par ailleurs allons bon … Que tout le monde s’y mette, allons y …
C’est à ce moment-là que Guillaume décide de simuler une glissade… mais il est toujours accroché… il est extrêmement fiable ce matériel c’est bien ce que je disais !!! eh eh …
En conclusion merci infiniment à tous pour cette journée, pour votre patience, pour les astuces et explications, la bienveillance, la camaraderie, l’apéro, A aucun moment je n’ai senti de vous une quelconque lassitude à nous attendre, à nous apprendre. <3
Je me sens prête à descendre !! Pas aujourd’hui parce que j’ai deux trois bobo mais demain c’est sur !!!
Et pour finir : « La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra, parce que c’est là que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaitre dans l’océan, mais de devenir océan. »
Marie.
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