Participants : Laure, Audrey, Estelle, Mélina, Franck, Noa, Arnaud, Jérôme & Fabien
Aujourd'hui j'ai une motivation toute particulière à aller me frotter à ce trou si connu, dans mon terrain de jeu des monts toulonnais...Depuis des années je vois son entrée de loin chaque jour de la route du Faron, c'est un point incontournable des randonnées dans le Mont Combe et aujourd'hui tadaaaaam ! On va encore se vautrer dans je ne sais quoi ^^ On se retrouve à 10h, pas très nombreux. L'idée du jour -pas du tout anticipée sinon c'est pas drôle- c'est que les « néophytes dégrossis » se lancent dans l'équipement de puit. On vérifie la date : nous sommes bien le 18 septembre et non le 1er avril hahaha ! Audrey, Jérôme et moi même sommes ravis et ultra motivés comme jamais ! (en vrai : j'espère que l'aven a un ascenseur qu'on me chargera d'appeler pour faire passer les autres ça devrait être dans mes cordes). On équipe les kits et go go go ! Une team loirs ira équiper le puit du même nom (Franck, Audrey, Jérôme). En parallèle nous irons équiper l'autre entrée de la vieille Valette en duo, Laure et moi. Il paraît que c'est plus pratique pour les grands de ce côté là, je m'attends à quelque chose de croustillant vu le sourire de Laure...
La marche d'approche sur l'adret du Mont Combe est le genre de truc qui peut te faire regretter d'être né humain et non chèvre ou oiseau : c'est relativement court mais assez âpre, voire hostile. Je connais ce secteur par cœur en randonnée donc pas de surprise.
On se sépare à l'entrée de la vieille Valette, c'est là que je commence à rire jaune ^^ Je me fie au driving parfait de Laure pour la « lecture » de la falaise, le repérage des broches, l'art du nœud de chaise double et c'est parti. Je dois bien mettre une demi heure pour équiper le R4 -faut bien débuter- mais ça passe. Un groupe vient se greffer à nous (Arnaud, Estelle et ses petits bouts trop mignons) et attendra que tout soit équipé pour faire la traversée avec nous (veinards).
Arrive l'équipement du 1er vrai puit. Effectivement c'est assez aérien et en effet avoir de longs bras est un plus, clairement. C'est pas franchement confortable pour aller attraper ces fichues broches avec ce trou béant en dessous et si peu de bonnes prises, mais je me surprends à rester plutôt calme et surtout ultra concentré sur les consignes et conseils clairs de Laure.
La suite est plus classique, et plus facile à équiper également. On descend, on se fait accueillir par une nuée de chauves souris, on se faufile dans des trous boueux...
Une mention spéciale au pas de vis, ou tire bouchon pour les intimes : on m'en a parlé plusieurs fois avant en faisant le pari : passera ou passera pas ? ^^ Eh bien...ça passera. Pas évident de « voir avec ses pieds », mais ça passera. J'ai quand même de l'empathie pour la team Loirs qui l'engagera en montant...
On s'active pour rejoindre la team Loirs dans la salle du lac pour manger ensemble. L'arrivée dans cette salle est magnifique. Après un bon petit repas convivial tout le monde est réuni pour aller l'explorer et...elle vaut le détour, c'est sûr. L'escalade de la cascade pétrifiée est un vrai bonheur et pour une fois aucune cabriole à effectuer pour équiper.
Il est l'heure de poursuivre la traversée, et de se séparer de nouveau. Nous récupérons Audrey ainsi qu'Estelle, Arnaud, Noah et Mélina direction le puits des loirs pour la sortie. J'alterne avec Audrey pour le déséquipement hop hop hop on avance à notre rythme, on se frotte à une belle remontée de puit que j'ai surnommé « fatal fractio ». Il est pas simple à passer celui là, Audrey s'en souviendra...Je me lance et...comment dire...j'honore ma réputation du blocage improbable, ignoré des manuels et bêtisiers spéléos. Le fractio est techniquement passé mais...je reste bloqué avec le descendeur qui s'est incrusté dans le croll, et le pied droit collé à la fesse avec un pantin impossible à enlever. Et y a une grosse mouche qui me harcèle. Un mélange de flamand rose et de Mr Bean → au bout d'une demi heure Laure a pitié de moi et vient me dépatouiller en à peu près 5 secondes : il paraît qu'il y avait un loir pas loin qui profitait du spectacle et que ça valait le coup ^^
Je garde la dignité et l'énergie qu'il me reste pour déséquiper pas à pas la C60 qui mène à l'entrée des loirs. Je passe sur les nœuds dans lesquels je m’emmêle à la sortie et....mission accomplie !
On repart vers les voitures avec un refrain à la mode : « je sens plus mes jambes » et son tube challengeur « quelqu'un a de l'eau ? »
Toutes les sorties en club sont un vrai régal, c'est un fait. Mais celle ci a une saveur particulière, la saveur d'un palier qu'on franchit l'air de rien (et beaucoup de sueur aussi question saveur). Une bien belle journée qui en appelle d'autres !
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